Aujourd’hui, la domotique apporte des solutions pour effectuer l’ensemble des actes quotidiens et permet de favoriser le maintien à domicile. L’électricien a un rôle à jouer pour proposer à son client les solutions adaptées à ses besoins, en fonction de sa situation personnelle.
Faciliter la motricité et sécuriser les déplacements
Sécuriser les accès et empêcher toute intrusion est un besoin fondamental pour assurer la sérénité des personnes au-delà de 60 ans.
En outre, pour maintenir le lien social, l’accès au logement ne doit pas être une barrière entre l’occupant et le monde extérieur. La crainte d’être abusée par un visiteur ou la déficience d’un ou plusieurs sens tels que la vue ou l’ouïe peuvent rapidement éloigner la personne âgée de tout contact avec ses visiteurs potentiels.
La vidéophonie donne toute latitude aux seniors pour choisir ou non de laisser entrer le visiteur. L’image en couleur, de qualité et présentée sur un large écran, renseigne clairement sur l’identité de la personne.
Au niveau du portier vidéo intérieur, une boucle magnétique assure à tout occupant équipé d’une prothèse auditive une amplification du signal. Le mariage entre domotique et vidéophonie donne aujourd’hui la possibilité de transférer l’appel du visiteur pour projeter son image à l’écran d’un téléviseur ou plus simplement permettre de converser sur un poste téléphonique.
La mise en place d’un lecteur biométrique permet également de sécuriser l’entrée de son domicile, qui s’effectue alors en posant un doigt sur un capteur. L’enregistrement des empreintes digitales des personnes occupant les locaux est une solution efficace pour empêcher tout inconnu de s’y introduire sans autorisation.
Des solutions de contrôle d’accès à l’aide de badges, issues de développements pour les applications tertiaires, sont aujourd’hui adaptées à l’habitat. Appliquées à une ou plusieurs portes et gérées par des badges radiofréquences (RFID), des serrures aux dimensions standards peuvent éviter toute manipulation de clés.
Elles permettent surtout de programmer un accès nominatif à des professionnels apportant un service régulier à l’occupant du logement (personnes en charge du soin à domicile, du ménage ou des repas). Perdu ou non remis au gestionnaire lorsque la personne cesse ses visites, le badge peut être rapidement désactivé.
De même, lorsqu’elles quittent leur domicile, les personnes âgées peuvent le sécuriser au moyen d’une centrale d’alarme judicieusement paramétrée, en lien avec les autres fonctions automatisées du logement.
Actionner une commande unique au moment de quitter le logement permet à la fois d’activer l’alarme, de fermer les volets roulants ou encore de lancer un programme d’allumage aléatoire de quelques éclairages simulant une présence.
Pour protéger son domicile d’éventuelles intrusions nocturnes, la programmation d’un scénario permet de placer de nuit, le rez-de-chaussée de sa maison sous alarme et d’activer tous les éclairages en cas d’effraction ou simplement d’approche dans un périmètre défini autour de la maison. La programmation et l’enregistrement d’un scenario de vie simplifient l’utilisation de l’écran tactile et évitent des manipulations multiples.
Accessibilité et handicap : que prévoit la réglementation ?
Pour le confort et la sécurité de tous, l’accessibilité des dispositifs de commande, d’éclairage et de télécommunication est bien règlementée.
Les prescriptions en matière d’accessibilité aux personnes handicapées des bâtiments d’habitation sont fixées par l’arrêté du 1er août 2006 (JO du 24 août 2006), illustré par la circulaire DGUHC n° 2007-53 du 30 novembre 2007.
Ces règles s’appliquent à tout local d’habitation dont le permis de construire a été déposé depuis le 1er janvier 2007, à l’exception des maisons individuelles construites ou réhabilitées sur l’initiative de leur propriétaire pour son propre usage.
Pour la rénovation, l’arrêté du 26 février 2007 (JO du 8 mars 2007) fixe des dispositions spécifiques :
- pour les bâtiments d’habitation collectifs lorsqu’ils font l’objet de travaux importants ;
- pour les bâtiments existants où sont créés des logements par changement de destination, en se référant à certaines prescriptions de l’arrêté du 1er août 2006.
Règles d’accessibilité des appareils de commande
Pour le confort et la sécurité de tous, l’accessibilité des dispositifs de commande, d’éclairage et de télécommunications est règlementée (faire lien vers pages « règlementation électrique).
D’une manière générale, tous les dispositifs de commande, y compris les dispositifs d’arrêt d’urgence, les dispositifs de manœuvre des fenêtres et portes-fenêtres ainsi que les systèmes d’occultation extérieurs commandés de l’intérieur doivent être situés à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m du sol, et manœuvrables en position “debout” comme en position “assis”.
Plus précisément, un interrupteur de commande d’éclairage doit être situé en entrée de chaque pièce.
Les prises de courant, les prises d’antenne, informatiques et de téléphone doivent être situées à une hauteur inférieure ou égale à 1,30 m du sol.
Il est par ailleurs exigé que dans chaque pièce de l’unité de vie (*), au moins une prise de courant 16 A 2P+T soit située à proximité de l’interrupteur de commande d’éclairage en entrée de pièce. Cette prise est utile pour les personnes en fauteuil roulant ou éprouvant des difficultés pour se baisser, ainsi que pour les personnes sourdes qui souhaitent équiper leur logement de dispositifs d’alarme ou de communication visuelle (systèmes sur courants porteurs).
La gaine technique logement (GTL) doit être située au niveau d’accès de l’unité de vie et directement accessible depuis celle-ci.
L’organe de manœuvre du dispositif de coupure d’urgence doit être situé à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m au-dessus du sol fini.
Les organes de manœuvre des appareillages installés dans le tableau de répartition sont situés à une hauteur comprise entre 0,75 m et 1,30 m.